Le 27 septembre, partout, au Québec et dans le monde, citoyennes et citoyens, travailleuses et travailleurs, étudiantes et étudiants, syndicats, groupes communautaires, etc., ont envahi l’espace public afin de revendiquer des actions politiques cohérentes avec l’urgence que la situation climatique exige. À Saint-Jérôme, à l’initiative du Syndicat des professeur.es du Cégep de Saint-Jérôme, en collaboration avec le Cégep de Saint-Jérôme, le Syndicat des employé.es de soutien, le Syndicat des professionnel.es et le Conseil central des syndicats nationaux des Laurentides (CCSNL), la journée a été consacrée Journée institutionnelle pour le climat. De façon à favoriser la plus grande participation de tous les membres de la communauté du Cégep, la direction avait accepté de lever les cours. Une série d’activités ont donc été organisées.

Les discours d’ouverture de Nadine Le Gal, directrice générale du Cégep de Saint-Jérôme, d’Isabelle Côté, vice-présidente du Syndicat des professeur.es du Cégep de Saint-Jérôme, et de Mikael Morin, étudiant au CSTJ, ont ouvert la journée. Les participant.es ont eu l’honneur d’assister à la parole inspirante et au chant autochtone vibrant d’Annie O’Bomsawin-Bégin, professeure au Département de philosophie et membre des Abénakis d’Odanak.

Ensuite, Yves-Marie Abraham, professeur aux HEC, nous livrait une conférence, intitulée «Pour une décroissance conviviale et solidaire», dans laquelle il nous a entretenu sur la nécessité de rompre avec le modèle économique actuel qui fait de la croissance économique infinie le but ultime des sociétés. Nous démontrant comment ce système, non réformable, cause plus de torts que de bien aux humains et à la planète, il nous a invité à embrasser de façon volontaire une décroissance solidaire et conviviale. Sans quoi, la décroissance inéluctable à laquelle nous devrons faire face de toute manière risque d’être beaucoup plus violente.

Après la conférence, une performance artistique orchestrée par Sophie Castonguay, professeure au Département d’arts visuels, et mise en paroles par une quinzaine de participant.e.s, a exprimé nos inquiétudes et notre nostalgie du futur de cette planète. Les participant.es ont pu ensuite consulter divers ateliers d’informations et de sensibilisation, dont un atelier d’innovation sociale organisé par le Cégep.

Enfin, en après-midi, pendant que certaines personnes assistaient à la plantation d’un Ginkgo biloba, reconnu pour sa résilience, sur le terrain du Collège, quelques 3000 personnes participaient à une marche en après-midi qui a pris fin au Palais de justice de Saint-Jérôme, où Priscilla Laplante, coordonnatrice du SLAM (Solidarité Laurentides Amérique latine), nous rappelait que le réchauffement climatique est aussi une question de justice, puisque ailleurs dans le monde des gens souffrent et meurent déjà du réchauffement climatique.

Organisée à l’initiative du Syndicat des professeures et professeurs du Cégep de St-Jérôme, en partenariat avec la Direction du Cégep, les syndicats du personnel de soutien et des professionnels, l’association des cadres, l’association étudiante et avec la collaboration du Conseil Central de la CSN Laurentides et la Ville de St-Jérôme, cette journée n’aurait pas été possible sans l’implication de toutes ces instances, et celle du Comité Mob du SPCSTJ, du Comité Organisateur du CSTJ, et sans le soutien du Conseil d’administration du Cégep de St-Jérôme (qui a accepté dès le mois de juin de lever les cours le 27 septembre). 

Grâce à vous tous, nous avons prouvé que la lutte contre les changements climatiques peut se mener de façon collaborative. Merci!

Compte-rendu d’Émilie Corbeil, dans le Journal des citoyens